Il reste très peu de vestiges du théâtre, dont les restes furent aperçus à plusieurs reprises et parfois identifiés comme étant ceux d’un baptistère ou d’une piscine. Malgré les maigres témoignages et les quelques documents rassemblés ci-dessous, une observation rapide de la topographie invite à restituer un monument d’une emprise relativement importante, sans qu’il ne soit possible de préciser si le programme architectural a été effectivement mené à son terme, ou si les parties « en dur » retrouvées étaient complétées par un dispositif amovible ou en matériau périssable.
Les sources
Textes
Pelet (A.), Description des monuments grecs et romains exécutés en liège à l’échelle d’un centimètre par mètre, Nîmes, 1876, p.327-328 :
« Taillé dans le rocher qui formait à l’est l’enceinte des thermes romains, exposé à toute l’ardeur de notre soleil couchant, on a découvert un édifice de forme semi-circulaire s’élevant en theatridium jusqu’à la hauteur de cinq mètres du sol antique : les gradins exhumés sont, jusqu’à présent, au nombre de neuf et l’on juge, par la disposition du rocher qu’il ne devait y en avoir guère plus : les trois premiers et le mur d’enceinte intérieur existent seuls en grande partie ; on compte les six autres par le rocher taillé en gradins qui servaient d’appui à ceux qu’on a enlevés. La hauteur des gradins qui restent est de 34 centimètres, et comme chacun d’eux devait servir, en même temps, de siège et de marchepied, ils avaient tous une largeur égale de 74 centimètres. Toutefois, le gradin le plus bas, au-dessous duquel personne ne devait d’asseoir, n’avait pour marchepied qu’un espace de 25 centimètres qui formait le dessus du mur de l’enceinte intérieure, dont la hauteur est de 65 centimètre et la courbe de 12 mètres de rayon. »
[…]« Selon toute apparence, ce theatridium était, comme les théâtres, divisé en cunei ; on en distingue quatre indiqués par cinq petits escaliers, itenerae (sic), tracés dans la direction des rayons, et formés par le gradin lui-même, taillé en deux marches sur sa hauteur, cette disposition avait pour but de faciliter la circulation sur les gradins. On voit encore un de ces itenerae sur les trois derniers; il a 90 centimètres de largeur ; on reconnaît aussi celui qui était établi sur l’angle nord de l’hémicycle par une entaille de la même largeur, creusée sur le marchepied du premier gradin, à une profonfeur de cinq centimètres. »
Plans
Pelet (A.), Essai sur les anciens thermes de Nemausus, et les monuments qui s’y rattachent, Nîmes, 1863, planche V, n°32 « Piscine découverte en 1854 où aboutissait probablement l’Aqueduc d’Uzès » (détail).
Naumann (R.), Der Quellbezirk von Nîmes, Denkmäler antiker Architektur, 4, Berlin et Leipzig, 1937, planche II (détail).
Maquette
Maquette en liège du théâtre d’A. Pelet conservée au Musée de Nîmes. Numérisation A.-B. Pimpaud
Modèle topographique
Dans le cadre de cette mission de restitution de monuments, le service cartographique de Nîmes Métropoles a mis à ma disposition quelques données topographiques me permettant de produire un modèle numérique de terrain des environs du sanctuaire de la Fontaine.
Proposition de restitution