Archéologue de formation, je me suis spécialisé depuis une vingtaine d’années dans l’application des images de synthèse à cette discipline. Ayant l’habitude d’échanger avec les chercheurs, je comprends parfaitement les enjeux, et parfois les difficultés, de l’utilisation de l’infographie 3D pour rendre compte de réalités disparues. Afin d’assurer un équilibre entre la rigueur d’un discours scientifique et les besoins de diffusion des connaissances auprès d’un public non spécialiste, je mets en œuvre tout mon savoir-faire technique et mes connaissances académiques pour accompagner les institutions et les responsables de sites archéologiques et patrimoniaux dans leurs projets de mise en valeur.
Afin d’offrir le meilleur conseil possible, je consacre beaucoup de temps à établir et à analyser, en collaboration avec les chercheurs, la documentation disponible sur les objets archéologiques qu’il m’est donné de reconstituer, qu’il s’agisse de bâtiments, de sites, d’environnements, ou plus modestement d’objets ou d’œuvres. En fonction du niveau de détail demandé, les reconstitutions 3D sont réalisées à partir de la documentation graphique préexistante (relevés, vues en coupe ou en plan), des photographies anciennes, des modèles photogrammétriques réalisés ad hoc ou des relevés lasergrammétriques disponibles. Les choix de reconstitutions sont discutés et établis avec les chercheurs en charge du projet, et sont dans un premier temps transcrits en volume sous la forme de maquette virtuelle filaire ou blanche.
Modélisation d’après relevés
Ce travail de modélisation peut nécessiter de nombreux allers et retours, les choix de reconstitutions se trouvant fréquemment confrontés à de nouvelles problématiques lors de la mise en volume d’hypothèses qui semblaient fonctionner sur le « papier ». Cette phase est un véritable travail de recherche, qui prend du temps et qui présente en tant que tel un réel intérêt. Dans la mesure du possible, il est toujours utile de rendre compte de cette étape en donnant à comprendre les raisonnements et démonstrations qui permettent d’aboutir à une restitution possible.
Création de textures et de matériaux
Pour habiller les modélisations et leur donner davantage d’attractivité et de sens, tout un ensemble de techniques est mis en oeuvre. Les aspects de surface permettent de rendre compte des matériaux les composant, voire des techniques utilisées pour leur mise en forme. Certains matériaux sont reproduits par l’échantillonnage et l’adaptation de photographies en motif réplicable à volonté. D’autres revêtements devront pratiquement être peints ou redessinés sur mesure afin de s’adapter à la configuration souvent irrégulière des bâtiments anciens. Enfin, les propriétés physiques de certaines matières pourront être simulées.
Plusieurs niveaux de rendus
Possibilité de produire des reconstitutions avec des niveaux de finition plus ou moins photoréalistes : rendus en maquette blanche, en fil-de-fer (wireframe), avec un codage couleur, etc. Il est possible d’adapter le type de rendu au discours que l’on souhaite tenir par rapport à la proposition de reconstitution (niveau de certitude).